Une restitution de ces espaces engagée par le palais en 2003 avait consisté à remettre en place du mobilier dans un décor dénaturé par une réfection effectuée entre les deux guerres mondiales. L’ambiance faisait ainsi totalement défaut. Lors de ce chantier, une partie des papiers peints anciens a pu être dégagée et restaurée tandis que dans les pièces principales il a fallu en faire exécuter à l’identique d’après le modèle du Second Empire. Cette démarche de création à l’identique a été la même pour les textiles : tapis-moquette recouvrant le sol des pièces occupées par les invités (décor de branches de roses cramoisies se détachant sur un fond noir), les rideaux, le linge de lit, et le textile des différents sièges tous de « toile perse, fond vert d'eau bouquets de fleurs », une percale glacée à motif fleuri coordonnée au papier peint. Le mobilier d’acajou et de bois peint ainsi que les objets d’art ont été nettoyés et restaurés. Enfin, l’intervention d’Eric Pallot, architecte en chef des monuments historiques, a entre autres permis l’électrification des lieux évocateurs des Séries, ouverts en octobre 2014 et visibles à présent au plus proche de ce qu’ils furent sous Napoléon III.

Intervention de Marc Desti, conservateur au palais de Compiègne, enregistrée le 28 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».