Introduction de Dominique Morel, conservateur en chef au Petit Palais, commissaire de l’exposition

L’œuvre d’un écrivain est tout entière contenue dans ses livres. La difficulté d’une exposition littéraire est de donner à voir pour donner envie de lire. Dans l’exposition Oscar Wilde, L’impertinent absolu, organisée au Petit Palais du 28 septembre 2016 au 15 janvier 2017, plusieurs procédés ont été utilisés pour faire du livre un objet de désir et pour donner à entendre et à voir l’œuvre d’Oscar Wilde. L’exposition était organisée selon un axe chronologique mais incluait deux salles thématiques (la Grosvenor Gallery et Salomé) dans lesquelles les tableaux évinçaient les livres et les manuscrits ou entamaient avec eux un dialogue fructueux. Des agrandissements de photos, des citations et des aphorismes en français et en anglais, à échelle monumentale ponctuaient le parcours. Enfin, plusieurs écrans de différentes natures (écran « tapis de sol », moniteur de télévision) ont été utilisés pour proposer des adaptations de pièces et de romans d’Oscar Wilde, en même temps qu’était proposée à l’écoute, sous forme de douche sonore, une lecture de textes par Rupert Everett. Enfin, dans les deux dernières salles, des entretiens filmés de Robert Badinter et de Merlin Holland, convoqués comme grands témoins, restituait la singularité d’un homme et d’une œuvre.