institut national du patrimoine

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Retransmission audio des conférences de l'Institut national du patrimoine

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Retransmission audio des conférences de l'Institut national du patrimoine

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Ouverture du colloque : Patrimoines spoliés. Regards croisés France-Allemagne, par Philippe Barbat.

Ces deux journées d’études, consacrées aux patrimoines spoliés, manifestent l’importance accordée au sujet par l’Institut national du patrimoine et le Centre Allemand d’histoire de l’art. C’est avant tout, un intérêt moral vis-à-vis de la mémoire des victimes de la Shoah et de leurs familles que Philippe Barbat souhaite ici mettre en lumière.

Intervention de Philippe Barbat, directeur de l’Inp, enregistrée le 2 juin 2016 dans le cadre du colloque « Patrimoines spoliés. Regards croisés France – Allemagne ».

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La ratification du traité de commerce entre la France et l’Italie, par Isabelle Richefort

Conférence d'Isabelle Richefort, conservatrice générale, Archives diplomatiques.

Aux Archives du ministère des Affaires étrangères, c’est, bien évidemment, la manière dont s’exerçaient les relations entre la France et le royaume d’Italie au sein de l’Empire français qu’il est possible de découvrir à travers la correspondance et les autres documents émanant des services diplomatiques et consulaires. Parmi ces documents, la précieuse ratification d’un traité de commerce signé à Paris le 20 juin 1808 retient particulièrement l’attention, tant par les informations sur les échanges commerciaux des deux Etats qu’il contient que par sa forme spectaculaire.

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L’Empire des communications : la carte du télégraphe à travers les Alpes, par Samuel Gibiat

Conférence de Samuel Gibiat, conservateur en chef aux Archives nationales (AN)

Aux Archives nationales ont été récemment mis en lumière les 1 800 plans, cartes et dessins du fonds de la Secrétairerie d’Etat consulaire et impériale, en cours de restauration et de numérisation en vue de leur mise en ligne. Présentés à l’Empereur à l’appui de rapports ou de mémoires, ils avaient pour objet de donner corps à des projets d’inventions et surtout d’éclairer les choix et décisions de Napoléon en matière d’urbanisme, d’architecture, d’art militaire, d’aménagement du territoire ou d’innovations technologiques. La carte du télégraphe à travers les Alpes, destiné à relier Paris à Milan, s’inscrit ainsi dans le cadre des défis stratégiques du Grand Empire.

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La Relation de la Moscovie en l’année 1731, par le duc de Liria, par I.Nathan et F-D.Lichtenhan

Conférence d'Isabelle Nathan, conservatrice générale, Archives diplomatiques, et Francine-Dominique Lichtenhan, directrice de recherche, CNRS

La Relation de la Moscovie en l’année 1731, par le duc de Liria, ambassadeur d’Espagne Saint-Pétersbourg. Etude critique du document et de ses auteurs.

Singulier personnage que ce Jacques-François de Fitz-James, duc de Liria et de Xerica, ambassadeur du roi d’Espagne à Saint Petersbourg de 1728 à1731. Issu de la lignée des Stuart (son père, le maréchal - duc de Berwick, était le fils naturel de l’infortuné Jacques II, réfugié en France après avoir été chassé de son trône par la révolution d’Angleterre), Fitz-James servit en France puis en Espagne, où les duchés de Liria et de Xerica avaient été acquis à sa famille en récompense des succès militaires de son père, au profit de l’Espagne lors de la précédente la guerre.

De sa mission en Russie, Liria laisse un remarquable mémoire sur l’organisation politique et sociale de l’empire, ses mœurs, la cruauté de sa justice, ainsi que sur son clergé et ses pratiques religieuses. Illustré de dix-huit splendides aquarelles, le manuscrit est une pièce emblématique des collections du ministère des Affaires étrangères, où sa présence surprend puisque Liria ne représentait pas la France. C’est un des premiers mystères que la conférence s’efforcera d’éclairer : l’acquisition du manuscrit est l’effet d’une rencontre entre deux personnages flamboyants : le duc de Liria, ambassadeur fantasque, polyglotte et homme d’esprit, et le duc de Saint-Simon, qui croisa peut-être son chemin en Espagne et en fit le portrait. Offert par l’ambassadeur au mémorialiste, le manuscrit fut intégré à son cabinet, lequel fut mis sous séquestre après sa mort en 1755 pour être versé aux archives des Affaires étrangères. Mais le manuscrit n’a pas livré tous ses secrets : les aquarelles, dont certaines légendées en espagnol, n’ont-elles pas été ajoutées après coup au manuscrit ? Et l’entourage de l’ambassadeur, notamment son aumônier, le dominicain Ribera, ne serait-il pas le véritable auteur du texte ?

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Traité des sièges et de l’attaque des places, par le maréchal de Vauban, par M.Barros et B.Fonck

Conférence de Martin Barros, chargé d’études documentaires principal, et Bertrand Fonck, conservateur, SHD.

Le Traité des sièges et de l’attaque des places forme le point d’orgue de la carrière de preneur de villes de Sébastien le Prestre, sieur de Vauban (1633-1707). Dans ce volume relié aux armes de France et offert au duc de Bourgogne (1682-1712), petit-fils de Louis XIV, Vauban décrit, en 630 pages et 31 planches de dessins aquarellés, « ce qu’il y a de plus fin dans la conduite de l’attaque des places ». Détaillant les différentes phases d’un siège méthodique et les moyens techniques employés, le traité témoigne des pratiques des ingénieurs du Grand Siècle et des améliorations apportées par Vauban au cours de la cinquantaine de sièges qu’il a dirigés. En un temps où la guerre de sièges joue un rôle central dans la stratégie royale et dans la conduite des conflits, cette synthèse de l’art de la poliorcétique fait figure de testament, ce qui explique sa diffusion dans toute l’Europe et ses rééditions successives jusqu’au début du XIXe siècle. Rendu obsolète par l’invention de l’artillerie rayée, le Traité des sièges et de l’attaque des places, qui participe d’une nouvelle économie de la guerre, reste un modèle de théorisation et un témoignage unique sur les pratiques de la guerre à l’âge classique comme sur le savoir-faire vaubanien.