institut national du patrimoine

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Retransmission audio des conférences de l'Institut national du patrimoine

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Retransmission audio des conférences de l'Institut national du patrimoine

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Matérialisations et dématérialisations du patrimoine brésilien dans un contexte critique

Conférence de Renata de Castro Menezes est professeure associée du Département d'Anthropologie du Musée Nationale, de l'Université fédérale de Rio de Janeiro. Elle est directrice de recherche au Cnpq et à Faperj.

Au Brésil le concept de « patrimoine » et sa classification ont émergé lors de la formation des États nationaux, mais ce concept subit des redéfinitions constantes, précisément parce qu'il est lié à d'autres processus socio-historiques. Dans le contexte plus large des débats sur le patrimoine, le cas brésilien peut être intéressant car il permet une réflexion sur les dimensions immatérielles du patrimoine depuis les années 1920-1930. Plus récemment, la Constitution brésilienne de 1988, qui inscrit la diversité culturelle interne comme élément constitutif du pays, ouvre la voie à la reconnaissance de droits associés à des revendications patrimoniales. Mais ces dernières années, avec la multiplication des catastrophes patrimoniales dans le pays et les transformations politiques, religieuses et culturelles qu’il connaît, comment se pose la question du patrimoine brésilien ?

L’intervention permettra d’en débattre, en s’appuyant sur deux exemples ethnographiques : l'incendie du Musée national et le défilé des écoles de samba à Rio de Janeiro, tous deux considérés comme des monuments du patrimoine brésilien.

A propos du séminaire

Si les organisations internationales, telles que l’UNESCO ou l’ICOM travaillent depuis des décennies à l’élaboration de définitions communes pour le patrimoine ou pour les musées, les politiques patrimoniales sont avant tout fortement ancrées dans des contextes nationaux et locaux. Elles sont profondément liées à des histoires nationales et leur organisation comme leur conduite s’inscrivent, pour chaque pays, dans la question bien plus large du rôle de l’Etat au sein de la société.

Tenter des comparaisons terme à terme des politiques patrimoniales revient bien souvent à risquer le contresens, si n’est prise en compte, en amont de la comparaison, la question de la conception du patrimoine qui s’élabore au sein de chaque pays.

On se propose, dans le cadre de ce séminaire, inauguré en 2020 et organisé en partenariat par l’INP et l’UMR Héritages - CY Cergy Paris université, de tenter sinon un tour du monde des conceptions du patrimoine, du moins une pérégrination à travers différents pays ou aires culturelles, du Japon à la Chine, en passant par l’Afrique, le Brésil ou la Grèce.

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Paradoxe Patrimonial. Le Nouveau Château De Berlin

Au centre de Berlin se dresse de nos jours un grand bâtiment d'allure baroque, avec une tour à coupole autour de laquelle on lit, en lettres d'or sur fond bleu, une inscription d'allure chrétienne. C'est le nouveau Château de Berlin inauguré en 2020, qui remplace le Palais de la République de la RDA inauguré en 1974 et démoli de 2006 à 2008, construit sur le site de l’ancien Château de Berlin des princes électeurs et rois de Prusse bombardé en 1944/45 et dynamité en 1950/51. Qui, de nos jours, accorde une valeur patrimoniale à ce château flambant neuf, qui, pour encore compliquer les choses, abrite sous le nom programmatique de Humboldtforum, la nouvelle présentation des collections d'art non européen déplacées de leur lieu paisible et périphérique de Dahlem, Berlin Ouest?
Comment sont perçus les fragments du décor sculptural ancien, récupéré avant ou après le dynamitage en 1950/51, et qui ont été intégrés dans la reconstruction?
Qui s'attache aux petits éléments discrets, intégrés dans les zones ambulatoires du Humboldtforum qui témoignent de la présence éphémère sur place du Palais de la République? Comment se fait-il, que les objets d'art et de culture non européens, qu'on a admirés pendant des décennies à Dahlem, sans se préoccuper de questions post-coloniales, soient aujourd’hui sources de violents conflits, que n’avaient pas anticipés les acteurs de la reconstruction du château et du déménagement des collections?

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L’accompagnement dans le changement de pratiques

Débats avec Elsa Boromée, conseillère développement durable, Muséum national d’histoire naturelle, et Sandrine Beaujard-Vallet, référente développement durable au Centre Pompidou

A propos du séminaire

Ce séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l’École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'INP, propose une approche de la démarche de développement durable appliqué au patrimoine. Il a pour ambition de dresser un état des lieux des pratiques et des approches théoriques dans le domaine.

Le séminaire questionne l’articulation entre patrimoine et développement durable (DD). Né dans le domaine de l’environnement, le discours sur la durabilité est désormais étroitement associé au patrimoine. Défini par son caractère « vivant », fondé sur des relations profondes et intrinsèques avec l’économie, l’environnement et la société, cette problématique fait ressortir de façon particulièrement explicite de nouveaux enjeux de durabilité qui dépassent largement ceux classiquement associés à la conservation. La définition du développement durable est ainsi précisée au Sommet de la Terre à Rio, en 1992, en déterminant trois socles : économie, écologie et social. Le développement durable se veut efficace économiquement, équitable socialement et soutenable écologiquement. Cette association transforme les façons d’appréhender le patrimoine et la durabilité et d’agir dans ces deux domaines : d’une part, le patrimoine introduit de nouvelles variables et priorités du DD en imposant de prendre en compte la notion de conservation ; de l’autre, les principes fondateurs du DD élargissent (et bouleversent) le champ du patrimoine.

En 2015, l’Inp proposait une première sensibilisation des acteurs du patrimoine aux enjeux du développement durable. Depuis, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l’optique de concilier l’activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l’éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées.

Comment les différents acteurs du patrimoine (institutions, société civile, communautés) composent avec l’articulation entre durabilité et patrimoine et avec quelles conséquences ? Quelle part le musée peut-il prendre dans cette réflexion/démarche ? En interne au travers de pratiques plus durables, éco-responsables et en externe dans les relations qu’il entretient avec la nature et la société qui l’entoure ?

Les séances alterneront apport théoriques et retours d’expériences en privilégiant une approche participative et transversale

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Concilier enjeux de conservation et durabilité

Débats avec Florence Bertin, responsable du département des collections, musée des Arts Décoratifs, Sophie Daynes-Diallo, directrice de la production au Musée national Picasso, et Caitlin Southwick, Founder and Executive Director of Ki Culture

L’intervention de Mme Caitlin Southwick a lieu en anglais.

A propos du séminaire

Ce séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l’École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'INP, propose une approche de la démarche de développement durable appliqué au patrimoine. Il a pour ambition de dresser un état des lieux des pratiques et des approches théoriques dans le domaine.

Le séminaire questionne l’articulation entre patrimoine et développement durable (DD). Né dans le domaine de l’environnement, le discours sur la durabilité est désormais étroitement associé au patrimoine. Défini par son caractère « vivant », fondé sur des relations profondes et intrinsèques avec l’économie, l’environnement et la société, cette problématique fait ressortir de façon particulièrement explicite de nouveaux enjeux de durabilité qui dépassent largement ceux classiquement associés à la conservation. La définition du développement durable est ainsi précisée au Sommet de la Terre à Rio, en 1992, en déterminant trois socles : économie, écologie et social. Le développement durable se veut efficace économiquement, équitable socialement et soutenable écologiquement. Cette association transforme les façons d’appréhender le patrimoine et la durabilité et d’agir dans ces deux domaines : d’une part, le patrimoine introduit de nouvelles variables et priorités du DD en imposant de prendre en compte la notion de conservation ; de l’autre, les principes fondateurs du DD élargissent (et bouleversent) le champ du patrimoine.

En 2015, l’Inp proposait une première sensibilisation des acteurs du patrimoine aux enjeux du développement durable. Depuis, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l’optique de concilier l’activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l’éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées.

Comment les différents acteurs du patrimoine (institutions, société civile, communautés) composent avec l’articulation entre durabilité et patrimoine et avec quelles conséquences ? Quelle part le musée peut-il prendre dans cette réflexion/démarche ? En interne au travers de pratiques plus durables, éco-responsables et en externe dans les relations qu’il entretient avec la nature et la société qui l’entoure ?

Les séances alterneront apport théoriques et retours d’expériences en privilégiant une approche participative et transversale.

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Le Patrimoine des peuples autochtones du Canada

Conférence de Laurier Turgeon, professeur titulaire d'ethnologie et d'histoire, directeur de l'Institut du patrimoine culturel (IPAC), directeur du Laboratoire d'enquête ethnologique et multimédia (LEEM), directeur du programme en sciences historiques et études patrimoniales (BISHEP), Université Laval, Québec, et Valérie Roussel, directrice du Musée Huron-Wendat, Québec

A propos du séminaire

Si les organisations internationales, telles que l’UNESCO ou l’ICOM travaillent depuis des décennies à l’élaboration de définitions communes pour le patrimoine ou pour les musées, les politiques patrimoniales sont avant tout fortement ancrées dans des contextes nationaux et locaux. Elles sont profondément liées à des histoires nationales et leur organisation comme leur conduite s’inscrivent, pour chaque pays, dans la question bien plus large du rôle de l’Etat au sein de la société.

Tenter des comparaisons terme à terme des politiques patrimoniales revient bien souvent à risquer le contresens, si n’est prise en compte, en amont de la comparaison, la question de la conception du patrimoine qui s’élabore au sein de chaque pays.

On se propose, dans le cadre de ce séminaire, inauguré en 2020 et organisé en partenariat par l’INP et l’UMR Héritages - CY Cergy Paris université, de tenter sinon un tour du monde des conceptions du patrimoine, du moins une pérégrination à travers différents pays ou aires culturelles, du Japon à la Chine, en passant par l’Afrique, le Brésil ou la Grèce.

En partenariat avec l’UMR Héritages- CY Cergy Paris université

Enregistré le 16 novembre 2021sur Zoom.