institut national du patrimoine

Le travail du sous vide, dans le cadre de la restauration de mobilier, ne cesse de se développer dans les ateliers car il procure des avantages indéniables et ses applications sont nombreuses. En effet, cette technique permet de stabiliser la structure d’un meuble, de traiter et de consolider les bois, et d’intervenir sur les placages.
Le sujet abordé se limite au travail du placage, avec une évocation succincte de l’hydratation des anciennes colles protéiniques et la remise en place des soulèvements de placage. Pour mieux comprendre l'action du sous vide sur les colles et les placages, l’exemple le plus probant visuellement est celui de la dépose du placage.
Comme toute technique récente, il faut comprendre ses principes afin d’en tirer le meilleur parti. Une ouverture et un échange entre praticiens permettra de la faire évoluer.

Intervention de Caroline Andrault, enregistrée le 29 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

décidé que ce meuble retrouverait sa fonctionnalité, ce qui a nécessité trois démarches différentes : la restitution, la restauration et la conservation.
En ce qui concerne la restitution, nous avons pris pour exemple un élément de marqueterie manquant. Sa réintégration a permis de rendre une lisibilité au décor. Le caisson du bureau sert à évoquer la restauration, qui a pour but de redonner sa fonctionnalité au meuble. Quant au cylindre, il sert à illustrer la conservation. Avec ces trois approches, le meuble a retrouvé son usage tout en conservant le maximum d’éléments anciens.

Intervention de Bernard Menuge, enregistrée le 29 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

Intervention de Christiane Naffah-Bayle, conservatrice générale, directrice des collections du Mobilier national, enregistrée le 29 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

Réinventer en restauration du mobilier doré : la redorure en question

Le mobilier doré constitue un domaine qui a longtemps été en marge des questionnements déontologiques de la conservation-restauration moderne. La recherche appliquée à la restauration vise à faire évoluer cette situation, en élargissant la palette des propositions permettant de traiter les lacunes de dorure. Alors que les produits de substitution tels que micas et aquarelles sont souvent suffisants, ils ont aussi leurs limites qui amènent parfois à redorer à la feuille. Or, cette pose de nouvelles feuilles d’or suivant les gestes traditionnels reste un acte irréversible qui ne permet pas de distinguer les redorures des parties anciennes. Cette réalité amène à se questionner sur la réversibilité ou la traçabilité des matériaux employés. Ainsi, des pistes de recherches intégrant ces paramètres, et portant aussi bien sur les préparations et les adhésifs que sur les feuilles d’or, seront présentées et discutées.

Intervention de Caroline Thomas, conservatrice au département de la restauration du C2RMF, Dominique Robcis, chef de travaux d’art au C2RMF, et Roland Février, chef de travaux d’art au C2RMF, enregistrée le 29 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

Conservation, restauration, réfection des garnitures de meubles. Éthiques, problématiques, pratiques

Les garnitures de meubles d’étoffe constituent un domaine encore peu étudié, et leur restauration un domaine peu structuré. Outre le poids des traditions artisanales, l’absence de connaissances suffisantes sur ce sujet et le manque de repères chronologiques sur les goûts, les techniques et les matériaux mis en oeuvre expliquent la difficulté à assoir cette discipline selon les critères scientifiques habituels de la conservation-restauration : respect de l’intégrité de l’oeuvre, traçabilité et réversibilité des interventions. La diversité des objets (sièges, lits, tentures ou rideaux), mais aussi des matériaux concernés (textile, cuir, bois, métal) et des types de traitement (conservation, restauration, réfection) sont autant de facteurs qui accroissent la complexité des choix et des partis-pris lors des campagnes de restauration.

Intervention de Xavier Bonnet, tapissier restaurateur et historien de l’art, enregistrée le 29 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».