institut national du patrimoine

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Retransmission audio des conférences de l'Institut national du patrimoine

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Le textile, maître de l’ameublement, par Vincent Cochet

Aménagés entre 1808 et 1810 pour le couple impérial, les petits appartements du château de Fontainebleau ont connu diverses transformations sous le Second Empire, notamment de leurs décors, tandis qu’une partie du mobilier était remplacée. En 1903, l’idée d’évoquer les lieux dans leur état du premier Empire conduit la conservation du château à rassembler le mobilier selon l’état de 1809-1810. Mais comment assurer la cohérence entre ce mobilier et les décors transformés ? Les textiles, anciens ou modernes, pourraient apparaître comme le meilleur trait d’union entre deux périodes. Les réalisations diverses effectuées depuis le début du XXe siècle jusqu’à nos jours incitent à repenser la place des étoffes anciennes et à leur accorder le statut d’oeuvre à part entière. A partir d’un regard rétrospectif sur les méthodes employées par nos prédécesseurs, quelles leçons peut-on tirer aujourd’hui de ces « exercices » muséographiques et quels moyens s’offrent pour privilégier l’authenticité ?

Intervention de Vincent Cochet, conservateur en chef au château de Fontainebleau, enregistrée le 29 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

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Introduction sur les matériaux et techniques dans la conservation [...] par I. Pallot-Frossard

Matériaux et techniques dans la conservation et la restauration des ensembles immobiliers et mobiliers cohérents : études de cas.

Intervention d'Isabelle Pallot-Frossard, directrice du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), enregistrée le 29 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

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Les opérations de remeublement du Mobilier national, par Jean-Jacques Gautier

Le lien particulier entre le Mobilier national et les châteaux-musées est ancien pour ce qui concerne les musées nationaux. Il a toutefois pris de l’ampleur depuis 2011.
A partir de 2012, les contacts avec les châteaux gérés auparavant par la Caisse des Monuments Historiques, se sont affranchis des visions traditionnelles du lien incontournable qui semblait relier ameublements contemporains de la construction de l’édifice, ce qui aboutissait souvent à des impasses en particulier pour ce qui concerne les ameublements de la Renaissance. Les responsables des châteaux-musées ont toujours été les initiateurs des démarches, et les maîtres d’oeuvre ceux des choix de restitution. Ils se sont tournés résolument vers une évocation de l’art de vivre du XIXe siècle. Toutes les caractéristiques de ces ameublements qui correspondent souvent à un chaînon manquant de l’histoire de ces châteaux, avec sa touche d’historicisme, ont été remises en évidence, basées sur l’exploitation méthodique des inventaires anciens, contemporains de la période choisie de remeublement.
Ce sont les critères avancés pour cette politique d’ameublement qu’il s’agit de mettre en évidence dans le cadre de ce colloque. Cela permettra ainsi de justifier ces restitutions qui pour certaines d’entre-elles embrassent toutes les composantes des capacités d’ameublement du Mobilier national.

Intervention de Jean-Jacques Gautier, inspecteur au Mobilier national, enregistrée le 28 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

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Solutions d’équivalence au château de Versailles [...] M-L de Rochebrune

Solutions d’équivalence au château de Versailles : l’exemple des appartements de Mesdames.

Un aspect méconnu du remeublement des appartements de Mesdames à Versailles en 2013 : le retour d’une insigne garniture de cinq vases de porcelaine de Sèvres du XVIIIe siècle dans la chambre de madame Victoire (1733-1799).
En 2012, l’exposition consacrée au peintre Charles Nicolas Dodin (1734-1803) nous avait permis d’identifier et de réunir une garniture de cinq vases de porcelaine de Sèvres à fond vert, qui avaient figuré, depuis leur achat par madame Victoire en décembre 1772 jusqu’à leur dispersion pendant la Révolution, dans la chambre de la princesse, à Versailles. À l’issue de l’exposition, les cinq vases étaient repartis à New York dans les collections de leurs deux propriétaires respectifs, le Metropolitan Museum of Art pour les deux vases « flacons », et les collections d’un marchand new yorkais, M. Dalva, pour le vase “à baguettes” et les deux vases « à feuilles de laurier ».
Au début de l’année 2013, le château de Versailles a pu se porter acquéreur des trois vases de M. Dalva, grâce au mécénat de la société LVMH, et les remettre en place dans leur lieu d’origine. Peu après cette acquisition, des démarches ont été entreprises auprès du Metropolitan Museum pour solliciter de cette institution le dépôt à Versailles des deux vases qui complétaient à l’origine la garniture de madame Victoire. Avec une générosité inouïe, conscients de l’intérêt scientifique et esthétique que présentait la réunion des cinq vases dans leur emplacement d’origine, les responsables du MET ont accepté le principe d’un dépôt de longue durée de leurs deux vases « flacons » au château.
Ces cinq vases, revenus à Versailles plus de 200 ans après leur dispersion, y ont retrouvé tout naturellement leur place et illustrent à merveille le goût très profond de madame Victoire pour la porcelaine de Sèvres. Ils sont aussi, à ce jour, les rares témoins, complets, des usages décoratifs en vigueur dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, en matière de porcelaine, dans les appartements de la famille royale.

Intervention de Marie-Laure de Rochebrune, conservatrice en chef au château de Versailles, enregistrée le 28 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».

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La restauration-restitution des appartements d’invités 33 et 34 du palais impérial de Compiègne

Une restitution de ces espaces engagée par le palais en 2003 avait consisté à remettre en place du mobilier dans un décor dénaturé par une réfection effectuée entre les deux guerres mondiales. L’ambiance faisait ainsi totalement défaut. Lors de ce chantier, une partie des papiers peints anciens a pu être dégagée et restaurée tandis que dans les pièces principales il a fallu en faire exécuter à l’identique d’après le modèle du Second Empire. Cette démarche de création à l’identique a été la même pour les textiles : tapis-moquette recouvrant le sol des pièces occupées par les invités (décor de branches de roses cramoisies se détachant sur un fond noir), les rideaux, le linge de lit, et le textile des différents sièges tous de « toile perse, fond vert d'eau bouquets de fleurs », une percale glacée à motif fleuri coordonnée au papier peint. Le mobilier d’acajou et de bois peint ainsi que les objets d’art ont été nettoyés et restaurés. Enfin, l’intervention d’Eric Pallot, architecte en chef des monuments historiques, a entre autres permis l’électrification des lieux évocateurs des Séries, ouverts en octobre 2014 et visibles à présent au plus proche de ce qu’ils furent sous Napoléon III.

Intervention de Marc Desti, conservateur au palais de Compiègne, enregistrée le 28 janvier 2016 dans le cadre du colloque « Mobiliers, ensembles, décors. Conserver, restaurer, faire vivre ».