institut national du patrimoine

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Retransmission audio des conférences de l'Institut national du patrimoine

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Exposition à Saint-Germain-en-Laye. Mise en valeur des objets et des espaces, par Anabelle Palignac

Intervention d'Anabelle Palignac, responsable du service de la production des expositions au Musée, Château et Domaine de Saint-Germain-En-Laye

Le Musée d’Archéologie nationale fête cette année ses 150 ans. Créé par Napoléon III et ouvert en 1867, ce musée appelé autrefois « le Musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines », est installé dans le château de Saint-Germain-en-Laye, restauré par Eugène Millet pour l’accueillir. L’étape suivante de son évolution sera la rénovation dite « Malraux » qui modifie les modes de présentation des objets ainsi que les structures même des espaces. L’année 2012 (année de la signature du décret de la création du musée) verra la réouverture des salles gauloises rénovées dans leurs ensembles. Le mode de présentation des objets s’y trouve modernisé en mettant l’objet en exergue. Sur la même dynamique, les expositions temporaires ainsi que la rédaction du Projet Scientifique et Culturel de l’établissement, montrent l’évolution du musée vers la contemporanéité, l’innovation et l’ouverture à tous les publics.

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Austrasie, le royaume mérovingien oublié. Archéologie, territoire et société à Saint- Dizier

Intervention de Virginie Dupuy, conservateur au Musée de Saint-Dizier

Au moment où s’installe la nouvelle région Grand Est, l’Agglomération de Saint-Dizier (Haute-Marne) signe, en partenariat avec le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye et l’Inrap, une exposition labélisée d’intérêt national, dédiée au royaume des Francs de l’Est, l’Austrasie. Alors que la Neustrie et la Burgondie ont fait l’objet de grandes expositions dans les années 1980, il s’agit de la première exposition consacrée à l’Austrasie, berceau de la dynastie mérovingienne, qui a connu un fort rayonnement entre 511 et 717. Après le succès de l’exposition « Nos ancêtres les barbares » en 2008, ce nouveau projet fait partie intégrante d’une stratégie de développement du territoire et de cohésion sociale par l’archéologie, initiée par la Ville de Saint-Dizier, laquelle a été formalisée en novembre 2014 par la signature d’une convention multi-partenariale signée par l’Etat, le Conseil Régional, le Conseil Départemental, le MAN, et l’Inrap. À une époque où le questionnement identitaire sature l’espace public, l’exposition invite le visiteur à prendre du recul, offrant l’exemple d’une identité construite à partir d’une grande diversité culturelle. Dans cet esprit, et avec le souci de concilier démarche scientifique et intérêt du public, l’exposition incite à découvrir la singularité et la richesse de la vie quotidienne et de l’organisation sociale du royaume mérovingien.

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Accrochage au musée des Beaux-Arts La Rochelle avec les détenus de Saint- Martin-de-Ré

Intervention d'Annick Notter, conservatrice générale et directrice des musées d’art et d’histoire de La Rochelle, et Marie Tillard, artiste plasticienne

Depuis 2008, le musée des beaux-arts de la Rochelle a mis en place une politique d’accrochages participatifs. Chaque année, un groupe de personnes est chargé de faire une sélection au sein de la collection et de l’organiser de manière à offrir au public une présentation renouvelée. Après plusieurs autres groupes (dont l’équipe de rugby du stade rochelais, les femmes du quartier de Mireuil ou les agents du centre technique municipal), il a été proposé à un groupe de détenus de la centrale de Saint-Martin de Ré de faire cet exercice. Afin de le mener à bien, musée des Beaux-Arts, Service pénitentiaire de Charente-Maritime et Marie Tillard artiste plasticienne, associée au projet, ont offert aux volontaires 2 séances par mois de 2 heures chacune pendant un an afin de monter l'exposition. Sur le thème de la Lumière, choisi par 11 détenus, 80 toiles ont été retenues et organisées par eux en 5 sections. Parallèlement, sous la houlette de Marie Tillard, ils ont bénéficié d’ateliers d’art plastique au cours desquels ils ont réalisé des tableaux inspirés des œuvres qu’ils préféraient et écrit des textes pour le catalogue (travail réalisé en partenariat avec l'enseignant de la Maison centrale). La réussite de la mission autant du point de vue de l'engagement des détenus, de la qualité de leurs peintures, des commentaires élogieux du livre d'or de cet "Accrochage n°9", nous ont engagés à lancer une nouvelle opération, un peu différente, cette année.

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Conception de 2 expositions in situ avec des commissaires-détenus, centre pénitentiaire de Réau

Intervention de Vincent Gille, maison de Victor Hugo, élève conservateur à l’INP

En 2013, puis en 2016, deux expositions réunissant des œuvres originales prêtées par des musées et des institutions culturelles furent montées à l'intérieur du Centre Pénitentiaire Sud Francilien, fruits d'un partenariat entre l'établissement, l'administration pénitentiaire et la Réunion des musées nationaux pour la première, dont le thème était "Le Voyage", Paris Musées pour la seconde qui portait sur "Les Misérables". Elles résultaient d'un travail de plus d'un an avec, chacune, une dizaine de commissaires-détenus qui ont élaboré le parcours, choisi les œuvres, conçu et rédigé le petit journal et assuré la médiation de l'exposition auprès des visiteurs : l'ensemble des détenus de l'établissement, le personnel de surveillance, le personnel administratif et de santé. La présentation de Vincent Gille, qui fut co-commissaire des deux expositions, reviendra sur l'ensemble de ces aventures.